Hamletmaschine

De Heiner Müller
Escher-Wyss Unterführung, Zürich 1999

Mise en scène : Maya Bösch
Dramaturgie : Anne-Christine Gnekow
Installation et costumes : Julie Maret
Entraînement : Anne Rosset
Photos : Curt Bremen
Avec : Keyu Cao, Anne-Lisa Ellend, Jesko Stubbe

Dans un sous-terrain glacé au mois de décembre. Le travail a été de créer un parcours commun aux comédiens et aux spectateurs, qui avance avec le texte. Les spectateurs sont guidés par les comédiens et par la lumière.

Notes préparatoires, extraits d’échanges et de correspondances avec Maya

Ce projet cherche à transformer cette illusion théâtrale en une forme de cauchemar qui révèle des émotions, vraies ou feintes, issues de la tragédie de nos temps. Les expressions et réactions directes des comédiens à l’égard des différents fragments évoquent des fantasmes et un état de choc. Hamlet et Ophélie représentent deux tentatives différentes de surmonter la réalité mais fixés dans ce principe d’écriture, leur sujet est en perpétuel devenir-machine. Dans la mise en scène, ils feront partie du chœur qui agit comme une médiation permanente, et parfois représenteront les personnages pour rendre lisible leurs destins individuels. Leur révolte n’atteint pas la réalité mais se figera comme un symbole dans le silence et dans l’immobilité des corps.

Hamletmaschine : une mise en fragments.

L’absence de ponctuation permet ici d’envisager tout un travail sur le rythme, la musicalité d’une partition se détachant note après note du personnage qui parle à la première personne.

Le texte ne doit pas être transporté comme un message ou une information, mais il doit être une mélodie qui circule librement dans l’espace.

Le travail cherche à dégager une expérience qui s’articule autour d’évènements ponctuels tout en filant une méditation sur la révolution, la mort, l’acte d’ôter la vie.

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Hamletmaschine