De Pascal Omhovère
Théâtre de la Minoterie, Marseille, mai 2010
Mise en scène : Xavier Marchand
Scénographie et costumes : Julie Maret
Création lumière : Marie Vincent
Construction : Bernard Laurent
Avec : Pascal Omhovère et Julie Maret
Régie générale : Olivie Bonnefoy
Dans une séance de portrait, j’ai constaté que souvent le modèle parle et se livre, laissant aller ses pensées parfois vers des choses intimes. C’est dans cette situation que Xavier Marchand a voulu placer le texte de Pascal Omhovère. La scène suggère un atelier de peintre, où dans plusieurs situations différentes je faisais le portrait de Pascal qui disait son propre texte.
Le monologue:
Tout part d’un match de football auquel un jeune homme de treize ans assiste en 1974, ou 1975 peut-être, en compagnie de son camarade Thierry Jehl. Cinq lustres ont passé. Le jeune homme, qui a singulièrement vieilli, retraverse ce Metz-St Etienne des années soixante-dix, et revoit vibrer le stade Saint-Symphorien, haut lieu de purgation des passions. Précisément juché dans les populaires, il s’interroge sur ce saint méconnu qui a donné son nom au stade, et tente de déchiffrer la sainteté à la fois cachée et partout présente, dans le langage, sur la pelouse et dans nos vies… Ses réflexions lui font revivre un autre match où il n’était pas spectateur, mais joueur : match catastrophe, événement marquant de sa vie débutante…
Cependant le théâtre lui ouvrira ce jour-là ses bras féminins. Il remonte à la source de cet amour du théâtre.
À l’adolescence, période de la vie où les choix s’imposent, trois pôles particulièrement l’auront magnétisé : le football, la religion et le théâtre. Aujourd’hui, il les relie, débat avec lui-même et sa solitude. Se projetant dans des tableaux d’Antonello da Messina, d’Ingres et du Pontormo, il réinvente sa propre épopée et celle du FC Metz.
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